L'abbé Louis Henri Planson
1867-1936
par Johanie de Valliaco
Peintures
" Paysage du Pays-Fort "
Huile sur toile
Non datée
1 m x 0,8O m
Signée : H. Planson en bas à droite
Collection particulière
Lorsqu’il séjournait chez sa sœur à Vailly-sur-Sauldre, Henri Planson, muni de son matériel de dessin, aimait enfourcher sa bicyclette et parcourir les chemins à la recherche du plus beau des paysages du Pays Fort qui avait autrefois pour singularité quantité de collines et de bocages verdoyants.
Tout porte à croire qu’il s’agit du point de vue situé sur la commune de Barlieu, au lieu-dit «Les Fléchers », culminant à 296 m. A l’arrière plan, peut-être le village de Vailly avec son haut clocher.
" Sainte Solange, patronne du Berry "
Huile sur toile
1,95 m x 0,97 m
Signée : H.Planson en bas à droite
Année : 1910
Tableau exposé à Paris en mai 1912 au Salon de la Société des Artistes Français
Offert par la sœur d’Henri Planson à l’église de Vailly-sur-Sauldre, il est accroché dans la chapelle Saint Joseph. Il fut restauré vers l’an 2000 par madame Romain, restauratrice de tableaux à Vailly-sur-Sauldre.
Solange, jeune et jolie bergère née au IX ème siècle au lieu-dit Villemont, sur la commune de Saint-Martin-de-Cros, à quelques kilomètres de Bourges, avait pour habitude de passer ses journées à garder les moutons de son père dans les prairies alentours, tout en priant.
Très pieuse, elle avait fait voeu de se consacrer à Jésus Christ.
Célèbre par sa beauté et sa grande piété, elle excita l’envie du fils du seigneur de la région qui lui proposa de l’épouser. Solange refusa. Furieux, le jeune homme la prit de force, la mit sur sa monture et l’emporta au galop en direction de son château.
Au niveau du ruisseau l’Ouatier, Solange réussit à s’échapper mais il la rattrapa et, furieux, lui trancha la gorge. La légende raconte que Solange, décapitée, prit sa tête entre ses mains et se rendit au village voisin où elle fut ensevelie. Celui-ci porte depuis le nom de Sainte-Solange. C’est le seul village en France à porter ce nom.
" Ferme abandonnée "
Huile sur bois
33 cm x 22 cm
Collection particulière
Peut-être la ferme de ses grands-parents paternels au lieu-dit « La Petite Forêt » à Thou…
A l’arrière du tableau, à l’encre violette, une dédicace signée L. Cortot-Planson :
« Affectueux souvenir à Mademoiselle Marcelle Chollet 30 août 1942 »
Ce tableau a été offert en 1942 (soit six ans après le décès de l’abbé Henri Planson) par Louise Cortot, sa sœur, à son amie Marcelle Chollet. Elles demeuraient toutes les deux à Vailly, route de Sury-es-Bois.
Dédicace au dos du tableau
"Bergère en prière"
Huile sur toile
46 cm x 38 cm hors cadre
Date et signature sous cadre
Collection particulière
"Les Sables de Vailly"
Huile
32,8 cm x 23,4 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
Dédicace au dos du tableau "Les Sables de Vailly"
Offert par Louise Cortot-Planson, soeur de l'abbé Planson, à Jules Roy, ex-maire de Vailly et son épouse Jeanne pour leurs noces de diamant en 1953.
"Paysage"
Huile sur toile
41 cm x 27 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
Aquarelles
" Cascade au château "
Aquarelle sur papier
Non datée
26,5 cm x 37,5 cm
Encadrée 30,5 cm x 41 cm
Signée : H. Planson en bas à droite
Collection particulière
Cette cascade se trouve dans le parc du château d'Ermenonville (60).
"Le pont du Valleroy"
Aquarelle sur papier Non datée 13 cm x 19,5 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
"Menton"
Aquarelle sur papier Année : 1906 38 cm x 27,5 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
"Bord de mer, second-plan"
Aquarelle sur papier
Non datée Non signée 23,5 cm x 34 cm
Collection particulière
" Bords de Sauldre "
Aquarelle sur papier
Année : 1905
22 cm x 30 cm
Signée : H. Planson en bas à droite
Collection particulière
La signature est surmontée d’une dédicace : à Melle A. Del… ?
" Le Valleroy "
Aquarelle sur papier
Année : vers 1891 ?
38 cm x 27 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
Au dos de cette aquarelle, une image pieuse dédicacée :
« Souvenir de mon sacerdoce et de ma première messe 29 – 30 juin 1891 L. Planson »
Ordonné prêtre le 29-06-1891, Henri Planson a dit sa «première messe» le lendemain.
Le tableau a donc été réalisé avant juin 1891.
On note qu’Henri Planson qui signait habituellement ses toiles et aquarelles H. Planson ou H.P signa sa dédicace
L. Planson ( L pour Louis )
Le Valleroy, lieu-dit de Vailly-sur-Sauldre, situé sur les bords du ruisseau le Valleroy, affluent de la Grande Sauldre, est aujourd’hui construit et englobé dans la commune.
L’image pieuse au dos de cette aquarelle
" Le lavoir "
Aquarelle sur papier
24 cm x 19 cm
Non datée Non signée
Collection particulière
" Jardin de la côte d’Azur "
Aquarelle sur papier
35 cm x 45 cm
Non datée
Signée : H. Planson en bas à droite
Collection particulière
Henri Planson exposa en 1908 au salon du Palais des Beaux Arts de Monte-Carlo. On peut donc penser qu’il peignit quelques aquarelles durant son séjour sur la côte d’azur.
"Arbre en hiver"
Aquarelle
23 cm x 37 cm
1905
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
"Bord de rivière"
Aquarelle
34 cm x 24,5 cm
1906
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
"Torrent"
Aquarelle
28 cm x 19 cm
1906
Signée : H.Planson en bas à droite
Collection particulière
"Ruisseau"
Aquarelle
14,5 cm x 10,5 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
Dédicacée à Mme Videau
Collection particulière
"Paysage"
Aquarelle
29 cm x 37 cm signé en bas à gauche
Collection particulière
"Bords de la Sauldre"
Aquarelle 26 cm x 18,5 cm 1910
Signée : H. Planson en bas à droite
Collection particulière
"Bords de la Salereine"
Aquarelle
26 cm x 18,5 cm
1910
Signée : H. Planson en bas à gauche
Collection particulière
"Chemin du Paropert à Menton"
Aquarelle
33,5 cm x 23,5 cm
Collection particulière
"Paysage près de Menton"
Aquarelle 38 cm x 27 cm 1906
Signée : H. Planson en bas à droite
Dédicacée à l'abbé Baudin
Collection particulière
L'abbé Emile Baudin (1875-1948) à qui cette oeuvre est dédicacée était un ami de l'abbé Planson.
Originaire de Meurthe-et-Moselle, licencié en philosophie, docteur en théologie, il fut professeur de philosophie à Paris entre 1902 et 1919 à la fois à l'Institut Catholique (21 rue d'Assas / 24 rue Cassette) et au Collège Stanislas (22 rue Notre-Dame-des-Champs).
La proximité des deux abbés est évidente puisque Henri Planson, dès son arrivée à Paris en 1898, résidait au 29 rue Cassette puis vers 1906 au 34 rue Notre-Dame-Des-Champs.
En 1919, Emile Baudin quitta Paris pour la chaire de philosophie de la Faculté de Théologie Catholique de l'Université de Strasbourg. Il est l'auteur de nombreuses publications philosophiques. En 1948, soit 12 ans après le décès de son ami Henri Planson, il décéda à Lausanne où il s'était retiré pour se faire soigner.
"Valleroy"
Aquarelle
33,5 cm x 25,5 cm
Collection particulière
"Paysage du Pays Fort"
Aquarelle
33,5 cm x 25,5 cm
Collection particulière
"Paysage"
Aquarelle
30,5 cm x 22 cm
Signée : H. Planson en bas à gauche
1905
Collection particulière
"Paysage"
Aquarelle
45 cm x 36 cm
Signée : H. Planson en bas à droite
Collection particulière
Reproductions de peintures en cartes postales
" La place de Vailly-sur-Sauldre"
Année : avant 1910 Non signée
(Photo : Guy Mouton)
Henri Planson peignit l’église Saint-Martin de Vailly-sur-Sauldre avec le clocher à flèche haute tel qu’il était avant 1910. D’avril à septembre 1910, la charpente du clocher vermoulue a été refaite. La structure inférieure a été conservée mais, faute de moyens, la flèche haute a été remplacée par une flèche basse.
Série de cartes postales consacrée à sainte Solange
« Parmi les fleurs de la sainteté, il en est une humble et cachée comme la violette, qui, après mille ans, embaume encore l’Eglise, le Berry et la France. De cette fleur moissonnée à son aurore, je voudrais vous faire aspirer le parfum en vous contant l’histoire naïve et touchante de sainte Solange, qui a charmé tout un peuple, de génération en génération, et que connaissent toutes les chaumières du Berry… Solange est, parmi les saintes de France, la figure de vierge la plus douce, la plus sympathique et la plus suave qu’on puisse rêver.»
Ces quelques lignes écrites en 1877 par l’Abbé Joseph Bernard, curé de Montmélian (Savoie), sont tirées de son livre « Sainte Solange Vierge et martyre Patronne du Berry ».
Nul doute que l’abbé Henri Planson connaissait les écrits de l’abbé Joseph Bernard sur la vie de sainte Solange et qu’il s’en est grandement inspiré pour sa série de tableaux sur la sainte bergère. Tableaux, tous signés H.P, dont on ignore le nombre, s’ils étaient des huiles ou des aquarelles et ce qu’ils sont devenus. Tout comme on ignore l’année et le nom de l’éditeur qui les a reproduits en cartes postales.
Cet intérêt marqué de l’abbé Henri Planson pour sainte Solange vient sans doute aussi du fait qu’il connaissait fort bien le superbe vitrail consacré à sainte-Solange en l’église Saint-Pierre-le-Guillard à Bourges puisqu’il y fut vicaire en 1894, la chapelle consacrée à sainte Solange en la cathédrale de Bourges qu’il a beaucoup fréquentée et qu’il a dû comme des milliers de pèlerins se rendre au champ du martyre dans le village de Sainte-Solange.
" Sainte Solange enfant, revenant des champs"
« Selon l’usage des campagnes, Solange fut dès son enfance, commise par ses parents à la garde des moutons… Avant que l’aube eut blanchi la cime des bois de la vallée, elle abandonnait sa chaumière de Villemont, longeait les rives de l’Ouatier et arrivait au champ du pâturage accoutumé… Elle aimait ces promenades solitaires à travers les bruissements, les rayons et parfums… Ce qui fait le charme des campagnes du Berry, c’est le silence et le calme… Rien ne porte plus au recueillement… » (Abbé Joseph Bernard)
" Sainte Solange en prière "
« Le pâturage où la sainte bergère conduisait chaque jour ses brebis, s’appelle maintenant le champ de sainte Solange. Elle y arrivait après une marche de trois quart de lieue. Il y avait là un petit bouquet de buissons et d’arbres où elle s’était fait une sorte d’oratoire rustique, ombragé par un vieil orme et quelques chênes et caché aux regards par une haie d’églantiers, d’aubépine et de vigne sauvage. C’est là qu’elle venait, loin de tout témoin, s’entretenir seule à seul avec Dieu, dans de continuelles prières et de colloques familiers. » (Abbé Joseph Bernard)
L’ange, à l’arrière-plan, garde le troupeau de Solange, lui permettant ainsi de faire ses dévotions.
Pour ce tableau, Henri Planson s’inspira des colonnes du chemin de croix qui encadre l'allée menant à la chapelle édifiée en 1874 sur le lieu du martyre de sainte Solange.
"Sainte Solange accueillant les oiseaux"
" Sainte Solange calmant la tempête "
« Suivant l’antique légende, son pur regard faisait des miracles et opérait des guérisons. Elle délivrait les possédés, chassait les démons et domptait Satan comme un esclave… Elle n’avait qu’à vouloir… la nature entière semblait lui être soumise. Sa voix seule dissipait les orages, apaisait les tempêtes qui menaçaient les moissons. » (Abbé Joseph Bernard)
Si de son vivant, sainte Solange avait le pouvoir de calmer la tempête, bien des siècles plus tard, notamment aux XVIIe et XVIIIe siècles, pour faire cesser les périodes de grande sécheresse, on l’invoquait durant les processions qui menaient ses reliques du village de Sainte-Solange en la cathédrale de Bourges. Ces processions étaient toujours suivies de la pluie. Un procès-verbal de la procession du 6 mai 1635 relate les faits :
Le peuple invoquait sainte Solange : « Sainte Solange, priez pour nous, sainte Solange donnez-nous de l’eau ! » Un sceptique s’écria : « A quoi bon cette procession ? Croît-on que les cataractes du ciel vont s’ouvrir parce qu’on promène cette châsse ! » Le ciel lui donna tort. Une pluie torrentielle et bienfaitrice s’abattit sur la ville, attestant ainsi la réalité des pouvoirs surnaturels des reliques de la sainte.
Série de cartes postales consacrée à Jeanne d'Arc
"Les femmes du peuple, présentées par Marguerite de La Touroulde,
prient Jeanne d'Arc de toucher leurs chapelets"
Jeanne d'Arc qui passa une partie de l'hiver 1429-1430 à Bourges était logée chez Marguerite de La Touroulde, veuve de René de Bouligny, conseiller du roi Charles VII en son vivant. Souvent, des femmes venaient à l'hôtel de Bouligny avec leurs enfants pour que Jeanne les bénisse, apportaient des objets de piété, chapelets et médailles, pour que Jeanne les touche.
La Pucelle leur disait : "Touchez-les vous-mêmes, ils seront aussi bons par votre toucher que le mien."
"Jeanne d'Arc à Bourges devant la statue de Sainte Solange au porche de la cathédrale"
Se rendant chaque matin à la cathédrale pour y prier, Jeanne d'Arc en profitait pour témoigner sa reconnaissance à Sainte Solange.
"Jeanne d'Arc à Bourges descendant les marches de la cathédrale et donnant l'aumône"
Le plus souvent accompagnée de Marguerite de La Touroulde dans ses déplacements, Jeanne d'Arc donnait avec bonté des aumônes aux indigents, disant qu'elle était envoyée pour leur consolation.
"Jeanne d’Arc en prière devant la châsse de Sainte Solange "
Jeanne d'Arc vint se recueillir une dernière fois devant les reliques de Sainte Solange avant de repartir, après les fêtes de Pâques, conquérir Compiègne. Ce fut sa dernière expédition puisqu'elle y fut capturée par les anglais le 23 mai 1430.
Henri Planson s’inspira de la chapelle Sainte-Solange en la cathédrale de Bourges pour planter le décor de son tableau.
Dans cette chapelle, sous l’autel, repose une châsse en bronze doré, renfermant depuis 1846 des reliques de la sainte.
Au-dessus de l’autel, une peinture murale du XIXe siècle représente Solange priant au milieu de ses moutons. Au fond de la chapelle, un vitrail, du XVe siècle pour sa partie haute, de 1869 pour sa partie basse, formé de trois lancettes, représente les trois archevêques qui ont participé à la rénovation de cette chapelle.
L’autel de la chapelle Sainte-Solange en la cathédrale de Bourges
(Photos vedici.com)
" Saintes bergères du Berry"
Dans ce tableau, présenté en 1927 au Salon des Artistes Français sous le n° 5423 "Saintes bergères du Berry", Henri Planson y a représenté, à gauche, Sainte Solange, patronne du Berry, à droite, agenouillée, Sainte Germaine et, debout en son armure, la Bienheureuse Jeanne d'Arc.
La canonisation de Jeanne d'Arc étant intervenue en 1920, on peut donc, à raison, penser que le tableau a été peint avant cette date puisque l'abbé l'a nommée bienheureuse et non sainte.
Sainte Germaine Cousin (1579-1601), de Pibrac en Haute-Garonne, n'est donc pas à proprement parler une bergère du Berry mais si Henri Planson l'a intégrée dans son tableau, c'est que le premier miracle de cette bergère s'est produit en 1845 au monastère du Bon-Pasteur à Bourges. Marguerite d'Escola (1880-1971) dans son livre "Sainte Germaine" paru en 1946, a fort bien narré l'histoire : "Cette maison était pauvre... Il n'y avait plus de quoi manger. La supérieure, ayant entendu parler de la Vénérable Germaine, résolut de lui demander la multiplication des pains... Elle fit donc commencer une neuvaine de prières. La vie de Germaine fut lue dans les classes. On suspendit de ses médailles aux arbres du jardin... Et le prodige s'accomplit. Il y eut plusieurs fournées miraculeuses..."
Ce miracle fut retenu pour la béatification de Germaine en 1854. Cette sainte bergère fut canonisée en 1867.
Dessins
Deux dessins exécutés par l'abbé Planson à la demande de Gustave Mallard pour illustrer l'ouvrage écrit par son père, Victor Mallard (1803-1886), président honoraire du tribunal de première instance de Saint Amand-Montrond et historien, qu'il fait publier en 1895 sous le titre : "Histoire des deux villes de Saint-Amand et du château de Montrond".
Vue du château de Montrond en 1651.
Façade regardant la chapelle.
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Montrond en 1651.
Vue du pavillon et des constructions regardant la Chaume-Billeron.
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Frontispice de l'ouvrage dans lequel figurent ces deux dessins de l'abbé Planson
Remerciements...
"... "à M. l'abbé Planson, l'éminent artiste dont l'habile crayon m'a permis de faire revivre avec toute l'exactitude possible les splendeurs à jamais détruites de cette citadelle autrefois si puissante alors qu'elle étendait au-dessus de notre ville l'ombre protectrice de ses murailles crénelées et de ses tours altières. "
Saint-Amand 1894 Gustave Mallard
© 1936 Louis Henri Planson pour l'ensemble des oeuvres présentées
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