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Louis Henri Planson-Sainte Solange-Peinture-Eglise de Vailly-sur-Sauldre

L'abbé Louis Henri Planson

1867-1936

 

par Johanie de Valliaco

Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925-Liste des saints p 19.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925-Liste des saints p 20.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925-Ste Catherine-Louis Henri Planson.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925-St Louis et St Vincent de Paul-Louis Henri Planson-p22 et 23
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Sainte Cécile et sainte Jeanne d'Arc-p 24 et 25.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson- Saint Michel et le saint curé d'Ars-p 26 et 27.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Ste Blandine et sainte Barbe- p28 et 29.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Saint Hubert et saint christophe-p30 et 31.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Sainte Anne et sainte Geneviève P32 et 33.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Saint Martin et saint Eloi-p 34 et 35.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Sainte Julianne-p36.
Missel des Saints-Editions Zech et Fils 1925 -Louis Henri Planson-Sainte Solange et les colombes.
Missel des Saints-Editions Zech et fils-Frontispice par Henri Planson -1925.

La planche frontispice, gravure placée en tête de cet ouvrage,  a été également réalisée par l’abbé Planson. Elle est signée en bas à droite :

H. Planson.

Elle représente sainte Elisabeth de Hongrie et le miracle des roses.

                 

  Missel

 

 

 

Le missel est le cadeau de première communion par excellence.

Depuis le milieu du XIXe siècle, les missels sont diffusés  en masse. Si leur contenu est à peu près toujours le même, ils varient par leur illustration.  Le titre du missel est donc donné en fonction de l’illustration.

Le missel illustré par l’abbé Henri Planson paru  le 29 avril 1925 aux Editions ZECH et Fils (Braine le Comte - Belgique), sous le numéro 1008, porte le nom de MISSEL DES SAINTS. Ce missel de 372 pages, enluminé en deux tons, représente sur chaque page un saint différent dessiné par Henri Planson.

                                                                                                                       

                 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elisabeth, fille du roi de Hongrie et d’une comtesse allemande, épousa à quatorze ans, en 1221 à Eisenach (Allemagne), Louis de Thuringe. Ils vécurent au château de Wartburg à Eisenach et eurent trois enfants.

 Elisabeth, très pieuse et charitable, faisait le bien autour d’elle, venait en aide aux pauvres et aux malades.

Elle distribuait elle-même du pain et des vêtements aux plus démunis. Elle ne refusait rien à ceux qui venaient frapper au château. Le couple étant très uni, son mari la laissa faire jusqu’au jour où Louis monta à 18 ans sur le trône. Il se mit alors à critiquer  Elisabeth.  Sa façon de vivre ne correspondait pas à l'étiquette de la Cour. La voir ainsi s’occuper des pauvres le dérangeait.

 Mais Elisabeth qui souhaitait vivre en bonne chrétienne tint bon.

Un jour qu’elle portait aux pauvres du pain caché dans son tablier, elle rencontra son mari en chemin. Etonné, celui-ci lui demanda ce qu’elle portait de si lourd. Elle lui dit que c’était des roses puis, prise de remords,

elle lui avoua finalement que c’était du pain… Très contrarié, Louis lui ordonna d’ouvrir son tablier.

Ce qu’elle fit.  Stupéfaction totale : de son tablier, ce ne fut pas du pain qui s’en échappa mais des roses.

Ainsi naquit le miracle des roses d’Elisabeth de Hongrie.

 

 

 

 

Les pages 19 et 20 du missel nous donnent le nom des auteurs de l’illustration de ce missel :

 

« Dessins de PLANSON, gravés par DE RUAZ »

et la liste  des dix saints illustrés  :  sainte Catherine, Saint Louis, saint Vincent de Paul, sainte Cécile, sainte Jeanne d’Arc, saint Michel, saint Curé d’Ars, sainte Blandine, sainte Barbe, saint Hubert, et pour chacun  d’eux  l’explication de l’illustration réalisée par Henri Planson.

Six autres saints sont représentés mais ne sont pas listés : saint Christophe, sainte Anne, sainte Geneviève, saint Martin,  saint Eloi,  sainte Julienne.

 

             

 

 

 

 

 

                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Description des illustrations d'Henri Planson 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 SAINTE CATHERINE

« Ste CATHERINE dans un paysage égyptien, tenant le livre de la philosophie et la roue de son martyre.

– Les dons du Saint-Esprit. –Le don de sagesse la couvre de rayons. »

De famille noble, Catherine d’Alexandrie était très cultivée et d’une remarquable sagesse. A 18 ans, elle convertit plusieurs philosophes qui avaient été chargés par l’empereur de la faire renoncer à sa foi. Ceux-ci furent exécutés. Refusant de devenir impératrice, l’empereur la condamna à être décapitée.

Sainte Catherine est patronne des philosophes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           SAINT LOUIS                                SAINT VINCENT DE PAUL

 

« St LOUIS portant la couronne d’épines. Au fond, la sainte Chapelle et Notre-Dame.  -« Mont joie St Denys », cri de France. – Fleurs de la Passion, rappelant la dévotion de S. Louis pour les Lieux Saints. »

En 1244, Louis IX eut une très forte fièvre, il était à  l’agonie. « Si j’en réchappe, j’irai délivrer les lieux saints. » La supplique fut entendue, il guérit. Trois ans plus tard, il quitta le port d’Aigues-Mortes pour mener les croisés en Terre Sainte et libérer le Saint Sépulcre.

 

 

« St VINCENT DE PAUL recueillant les enfants dans une nuit d’hiver. – « J’ai été envoyé pour évangéliser les pauvres », devise de S. Vincent et encore actuellement des Lazaristes. »

Saint Vincent de Paul (1576-1660) est renommé pour sa charité auprès des pauvres, des mendiants, des malades et des enfants abandonnés.  Il multiplia les institutions charitables : la Compagnie des Filles de la Charité vouées au service des malades, l’hôpital des Enfants Trouvés, un hospice pour les vieillards qui deviendra l’Hôpital de la Salpêtrière…  Il  est aussi à l’origine de l’Assistance publique.

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    SAINTE CECILE                               SAINTE JEANNE D’ARC

 

« Ste CECILE, jouant de la lyre. A ses pieds, Rome. – La Louve Romaine. – « Quasi apis argumentosa : Comme l’abeille laborieuse », paroles tirées de l’Office de Ste Cécile. »

De haute noblesse, riche et cultivée, sainte Cécile  avait une très belle voix et jouait de la lyre. Très jeune, elle voua sa vie à Dieu. Mariée contre son gré, elle convertit son époux et tous deux se dévouèrent aux bonnes œuvres. Dénoncés, son époux fut décapité et Cécile  frappée à trois reprises. En vain. La loi romaine interdisant un quatrième coup, elle fut abandonnée, profondément mutilée. Elle agonisa trois jours et mourut. On était en l’an 230. Sainte Cécile est patronne des musiciens.

 

« Ste JEANNE D’ARC tenant son étendard et son épée. – Léopard d’Angleterre. – Le Coq Gaulois – Les chardons de Lorraine. – « Dieu le veut », sa mission. – « Jhesus Maria », sa devise. »

Les anglais, pourtant coupables d’avoir exécuté Jeanne d’Arc, ne manquaient jamais de la glorifier. Il est dit que le léopard, emblème de l’Angleterre, se coucha aux pieds de la Vierge de Domrémy et implora son pardon ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 SAINT MICHEL                                           SAINT CURE D’ARS

 

« St MICHEL, terrassant le Dragon – « Quis ut Deus. » - Le Livre de Vie, l’Epée, la Balance, allusion au rôle de S. Michel à la fin du monde. – Le triangle porte le nom de Dieu en hébreu. »

Saint Michel, en chevalier ailé, terrassa le diable de sa lance. Dans les scènes du jugement dernier, muni de sa balance, il pesait les âmes et déterminait ainsi leur chemin dans l’au-delà.

 

« St CURE D’ARS récitant son chapelet et repoussant le grappin. Au fond, le village d’Ars. Abeilles et fleurs, charmante comparaison du Curé d’Ars : Nos âmes doivent être comme des abeilles au sein des fleurs cherchant, dans la Divinité, leur nourriture. »

Le curé d’Ars appellait le diable « le grappin » car il estimait qu’il s’agrippait trop souvent à lui. Pendant plus de trente ans, il devra lutter contre lui, rendant ses nuits épuisantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SAINTE BLANDINE                                   SAINTE BARBE

 

« Ste BLANDINE exposée aux lions dans l’amphithéâtre. – Chaise de fer sur laquelle elle fut brûlée.–

« Mater Martyrum.  Mère des Martyrs », nom donné à la Sainte. – Palme du Martyre. – Torche rappelant les tortures du feu. »

Sainte Blandine, jeune esclave de quinze ans, fut torturée. Après le fouet, les fauves, la chaise de feu, elle fut enfermée dans un filet et livrée à un taureau. Comme rien n’y faisait, on finit par l’égorger.

 

 

« Ste BARBE conjurant l’orage et tenant le Viatique. A ses pieds, son père foudroyé au moment où il veut la tuer. – La tour où il l’avait enfermée. – Le livre avec l’inscription : « Je chanterai sans cesse le Seigneur ».

Sainte Barbe qui s’était vouée à Jésus refusa le mariage que lui imposait son père. Celui-ci l’enferma dans une tour d’où elle réussit à s’échapper. Il la rattrapa et la conduisit devant le  gouverneur romain qui la condamna au supplice. Refusant toujours de renier sa foi, elle fut décapitée par son père qui mourut aussitôt, frappé par la foudre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    SAINT HUBERT                               SAINT CHRISTOPHE  

 

 « St HUBERT tombe à genoux devant le cerf portant le crucifix entre ses cornes. – « Unum est necessarium »,  paroles devenues la règle de sa vie, après sa conversion. »

Un jour que saint Hubert chassait, Dieu lui apparut sous la forme d’un grand cerf avec une croix entre les bois. A partir de ce jour, il se consacra entièrement à la vie monastique et devint évêque. Saint-Hubert est le patron des chasseurs.

Pour St CHRISTOPHE, ainsi que pour les saints suivants, Henri Planson n'a pas donné d'explication.

Un jour, ce géant, passeur à gué de pèlerins, fit traverser un enfant en le portant sur ses épaules. S’étonnant de son poids, l’enfant lui dit : « en me portant, c’est le monde entier que tu portes… »

Saint Christophe comprit que l’enfant était Jésus. S’étant présenté comme le Créateur, l’enfant, pour preuve, lui demanda de planter son bâton dans le sol. Le lendemain, le bâton était devenu un palmier couvert de dattes. Ce miracle  en convertit plus d’un et  conduisit le roi, furieux, à supplicier saint Christophe. Celui-ci mourut vers l'an 250 percé de flèches et décapité. Saint Christophe est patron des voyageurs.

Sur l’illustration, Henri Planson a représenté saint Christophe portant l’enfant Jésus,  un rameau de palmier avec ses dattes, le monogramme  IHS (pour Jésus-Homme-Sauveur), les flèches de son martyre et un monstre à tête de chien  (l’origine de S. Christophe : une légende selon laquelle un monstre à tête de chien, par le baptême, aurait pris le nom de Christophorus).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   SAINTE ANNE                                 SAINTE GENEVIEVE

 

 

Ste ANNE, mère de la Vierge Marie et donc aïeule de Jésus  apparut une première fois en 1624 à Yves Nicolazic, paysan breton très pieux, lui demandant de faire rebâtir la première chapelle édifiée en Bretagne en ruine. Ce qu’il fit.

Sur l’illustration, Henri Planson a représenté sainte Anne bénissant le port d’Auray, devenu haut lieu de pèlerinage, et les armoiries de la Bretagne puisqu’elle est patronne de la Bretagne.

 

Ste GENEVIEVE  est patronne de la ville de Paris depuis qu’elle a encouragé, par ses prières, les habitants de Lutèce à résister à l’invasion des Huns en 451. En 845, lors de l’invasion des Normands, la châsse contenant les reliques de sainte Geneviève fut évacuée hors de Paris, à Draveil, et y resta huit ans.

Sur l’illustration, Henri Planson a représenté sainte Geneviève bénissant Paris, le lys symbole de la couronne royale et le drakkar normand.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SAINT MARTIN                                  SAINT ELOI

 

Devenu évêque de Tours, St MARTIN parcourut les campagnes païennes afin d’évangéliser la population. Il mourut à Candes en novembre 371. En ramenant sa dépouille à Tours, au passage de La Loire, les fleurs se mirent à éclore. Ce miracle étonnant est à l’origine de l’expression « été de la Saint Martin ».

Sur l’illustration, Henri Planson a représenté saint  Martin en évêque, les armoiries de la ville de Tours, les fleurs écloses, les ciseaux pour rappeler que le jeune militaire qu’il fut partagea son manteau avec un pauvre, un martin-pêcheur (un jour, en voyant des oiseaux pêcheurs se disputer un poisson, saint Martin expliqua que les démons se disputaient de la même façon les âmes des chrétiens. Les oiseaux prirent le nom de martins-pêcheurs.)

 

St ELOI, orfèvre réputé, devint trésorier de Dagobert 1er puis évêque de Noyon en 641. Il est fêté deux fois par an : le 29 juin (la saint Eloi d’été) et le 1er décembre (la saint Eloi d’hiver ou saint Eloi des pauvres).

Henri Planson a représenté saint Eloi bénissant un pauvre l’implorant, la cathédrale de Noyon,  le marteau (il est patron de tous ceux qui se servent d’un marteau), des fleurs (pour la saint Eloi d’été),  au dessus de la tête de saint Eloi, le jour et la nuit (dicton : à la saint Eloi, la nuit l’emporte sur le jour), un missel ou un livre de cantiques), le blason de la ville de Noyon et une oie criant (dicton : à la saint Eloi, les jours rallongent aux cris d’une oie ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SAINTE JULIENNE

Refusant de se marier, ste JULIENNE qui se promettait à Jésus connut les pires supplices infligés par son père. Il la fit battre, écarteler, jeter en l’air par les cheveux, plonger dans du plomb en fusion, jeter en prison, enchaîner et enfin il la fit décapiter.

Sur l’illustration, Henri Planson se garda de représenter ces différents supplices. On y voit aux  pieds de la sainte une couronne de roses, au-dessus de sa tête deux hampes de roses, un encensoir ou brûle-parfum d’où s’échappent des vapeurs d’encens.

 

                                          

Entre les pages 86 et 87,  Henri Planson a glissé une gravure représentant sainte Solange.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sainte Solange gardant ses moutons voit descendre vers elle deux colombes.

La colombe a  grande valeur symbolique. Si en général, elle figure le Saint-Esprit descendant sur terre et apportant la bonne nouvelle de la réconciliation entre Dieu et les hommes, dans ce tableau d’Henri Planson, la colombe incarne plutôt la beauté, la tendresse, la pureté, la recherche de Dieu, toutes les qualités et vertus que possède sainte Solange.

 

Couverture missel des Saints-Editions Zech et Fils-1925
Missel des Saints-Editions Zech et fils 1925-Page de titre
Sérénade en Mi mineur Op 20 (Larghetto)Edward Elgar (1857-1934)
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 © 1936 Louis Henri Planson pour l'ensemble des oeuvres présentées

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